Commentaire le dernier jour d'un condamné
Le Dernier Jour du condamné de Victor Hugo raconte l’histoire d’un condamné qui, attendant son dernier supplice, a été objet de la peur, des espoirs vains, des hallucinations… Le livre comporte trois parties : Bicêtre, La Conciergerie et l’Hôtel de ville. Ce chapitre XIIl se situe dans la première partie. En ce sens, il est l’occasion pour le personnage-narrateur de pointer du doigt un des travers du monde carcéral, le ferrage des forçats en l’occurrence. Dans le même ordre d’idées, il évoque un thème cher à Hugo, celui de la condamnation aux galères à travers un récit rétrospectif où il se rappelle des préparatifs du départ des forçats pour Toulon, un établissement pénitentiaire.
L’événement rapporté se présente comme un spectacle dramatique à plusieurs actes, qui par argumentation indirecte, a vocation de toucher l’affectivité du lecteur.
Nous verrons donc que ce passage raconte un évènement tragique, celui des ferrages des forçats à travers une mise en spectacle qui s’apparente au théâtre pour dénoncer les conditions horribles des détenus condamnés aux galères.
1. La représentation scénique du « ferrage des forçats » :
Au premier abord, ce texte apparaît comme une représentation scénique. La théâtralité est apparente à travers tant de procédés et d’indices pour visualiser un spectacle horrible que constitue le ferrage des forçats.
1.1 Les indices scéniques :
Le texte évoque les préparatifs de la scène à travers la description du décor : « les cours de prison »,les accessoires que représentent « les grilles », « les bancs de pierre », « la charrette »,…Le costume qu’illustre l’uniforme avec lequel les forçats sont habillés avant le départ pour le bagne de Toulon. Le texte définit aussi un autre élément, celui des spectateurs. A ce propos, trois types se présentent au lecteur : le premier, c’est le condamné qui prend la scène pour un certain « amusement ». Il est là pour regarder ce que précise bien son discours : « je