Le poème Le Pont Mirabeau, écrit par Apollinaire en 1912, fut tout d’abord publié dans une revue qui se nommait « Les Soirées de Paris » avant de faire partie du recueil « «Alcools » paru en 1913. Apollinaire fait allusion à son amour passionné mais également à sa rupture avec Marie Laurencin, lassée de leurs querelles en 1912, ce qui lui inspira se poème. Nous allons nous demandons en quoi se poème nous transmet en même temps la magie de l’amour mais également la tristesse des choses. Nous allons toutes d’apport parler de l’élégie de ce poème pour pouvoir finalement parler du coté incantatoire de ce texte.

Nous pouvons qualifier ce texte de poème élégiaque, car l'élégie est un procédé triste rythmé de douceur, l'auteur réussi à nous introduire dans cette mélancolie dès les premiers vers comme par exemple quand il écrit «la joie venait toujours après la peine» mais Apollinaire nous fait comprendre que ce bonheur ne dure pas éternellement, comme l’auteur nous le fait remarquer quelques lignes plus loin ou il nous dit « L'amour s'en va comme cette eau courante » on peut donc remarquer grâce au sens de cette phrase que la joie de l’amour est éphémère. Il nous informe d'une gaieté mais celle-ci succède à la souffrance du chagrin. L'auteur est donc partagé entre deux émotions opposées. Cette mélancolie est illustrée également par le ver qui est beaucoup répété dans ce texte, « Vienne la nuit sonne l’heure / Les jours s'en vont je demeure » qui pourrait être attribué au refrain si le texte était représenté comme une chanson. Apollinaire renforce cette idée de chanson avec la fin du poème, en finissant sur les deux phrases ressassé durant le poème on peut nous faire imaginer que le texte n’est pas fini et pourquoi pas si il qui prenait la forme d'une chanson revenir au début après le dernier ‘’refrain ‘’, pour revenir à la première phrase qui est «Sous le pont Mirabeau coule la Seine », qui correspondrait parfaitement à la suite logique du texte, comme un cycle.