Commentaire le savetier et le financier

1967 mots 8 pages
“Le savetier et le financier” Commentaire Après la peinture de la Cour, La Fontaine s’est livré à la peinture des mœurs de la ville. Il exploite ici le contraste entre deux conditions sociales opposées. Il semble que, pour composer cette fable, il ait combiné deux sources : Le latin Horace (“_Épitres_”, I, 7) conta l’histoire du riche avocat Philippe qui, pour tenter une expérience, s’amusa à offrir une propriété au crieur public Volteius Mena, pauvre mais satisfait de son sort. Mena devint âpre au gain, s’épuisa à cultiver la terre et, se trouvant malheureux, vint supplier Philippe de le rendre à sa première existence. Au XVIe siècle, l’écrivain français Bonaventure des Périers conta l'histoire du savetier Blondeau qui «aimait le vin par sus tout» et chantait tout le long du jour jusqu'au moment où il découvrit un pot de fer contenant un trésor : «Lors il commença de devenir pensif : il ne chantait plus, il ne songeait qu’en ce pot de quincaille... “Si je le montre aux orfèvres, ils me décèleront (dénonceront) ou ils en voudront avoir leur part.... Tantôt il craignait de n’avoir pas bien caché ce pot ou qu’on le lui dérobât. À toutes heures, il partait de son échoppe pour l’aller remuer. Il était en la plus grande peine du monde ; mais, à la fin, il se vint à reconnaître, disant en soi-même : “Comment ! je ne fais que penser en mon pot ! Bah ! Le diable y ait part au pot ! il me porte malheur”. En effet, il va le prendre gentiment et le jette en la rivière et noya toute sa mélancolie avec ce pot.» La Fontaine a su fondre ces données et les enrichir pour mieux dégager la morale et réaliser un chef-d’œuvre. Il a créé une petite comédie où il présente la vie et le caractère d’un de ces financiers du XVIIe siècle en contraste avec un «_gaillard savetier_», pour exprimer une des idées maîtresses de sa sagesse, une vérité éternelle : l'argent ne fait pas le bonheur. La fable présente une petite comédie dont l’exposition est assez longue parce qu’il

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