Les liaisons dangereuses lettre
Liaisons dangereuses de Laclos de « Mais, moi qu’ai-je de commun… » à
« …science que je voulais acquérir »
S ituation : cette lettre se situe approximativement au milieu du roman. Elle est une réponse à la lettre LXXIX de Valmont dans laquelle ce dernier manifestait des inquiétudes par rapport au projet de la marquise de Merteuil : « Voilà l’histoire de Prévan ; c’est à vous de voir si vous voulez ajouter à sa gloire, et vous atteler à son char de triomphe. Votre lettre m’a vraiment donné de l’inquiétude et j’attends avec impatience une réponse plus sage (…). » Madame de
Merteuil a été piquée dans son orgueil et entreprend de prouver au vicomte sa supériorité sur les autres femmes et sur lui-même (cf. le début de la lettre LXXXI). Dans le début de cette lettre, elle rabaisse Valmont et évoque celles qu’elle appelle des « femmes inconsidérées ».
I. LE RÉCIT RÉTROSPECTIF DE LA FORMATION QUE S’EST DONNÉE MADAME DE
MERTEUIL
A. Les caractéristiques de la confession autobiographique
– Première personne et temps du passé : Mme de Merteuil parle de son propre passé.
– Un récit rétrospectif dans lequel Mme de Merteuil revient sur sa jeunesse : « dans le temps, où fille encore… », « j’étais bien jeune encore », « je n’avais pas quinze ans », « je ne me trouvais encore qu’aux premiers éléments… »
– Elle analyse la jeune fille qu’elle a été : une jeune fille curieuse. Champ lexical de l’analyse : « utile curiosité », « sûre de mes gestes, j’observais mes discours », « ce coup d’oeil pénétrant »
– Progression chronologique : observation muette, pure réceptivité, puis dissimulation passive qui consiste à paraître ne rien penser, puis dissimulation active (ne pas laisser voir ses sentiments), puis tromperie (suggérer les sentiments qu’elle n’a pas)
B. Une formation personnelle
– Mme de Merteuil se présente comme une autodidacte :
– Lexique de l’étude : « règles », « principes », « m’instruire », « m’apprit », « travail