La littérature française du XVIIème siècle, avec la philosophie des lumières, connait de véritables bouleversements au niveau stylistique et sur les thèmes présentés, par rapport aux siècles précédents, ainsi que des innovations assez spectaculaires. En effet, les genres évoluent et les auteurs posent de plus en plus dans leurs œuvres des critiques de leur société que ce soit au niveau économique, politique ou social. De même, le roman commence à devenir un genre apprécié et souvent utilisé par les auteurs. Ainsi, un sujet de société revient fréquemment au XVIIIème siècle : il s’agit de la position de la femme dans la société mondaine. De même que MARIVAUX dans ses pièces de théâtre, le militaire Choderlos de LACLOS écrit son premier roman épistolaire Les liaisons dangereuses où il met en scène une femme de la noblesse, très libertine et qui revendique sa liberté de choix et amoureuse, bien qu’auprès de la société elle tienne une réputation presque irréprochable. Auprès de son ancien amant Valmont, Mme de Merteuil dévoile certaines de ses convictions et notamment sa fierté féminine.
Comment Choderlos de LACLOS rompt-il avec l’image traditionnelle de la femme vue par la société du XVIIIème siècle, en nous présentant un modèle féminin de l’émancipation ? Tout d’abord, Mme de Merteuil expose ses revendications de femme libre, puis la lettre traduit une véritable victoire de la libertine sur Valmont.

Dans un premier temps, la lettre CXXVII, très attendue par le lecteur suite à la demande de Valmont à Mme de Merteuil, énonce les revendications d’une femme libre.
Pour commencer, il est mis en avant dans cette lettre la fierté de Mme de Merteuil ainsi que sa supériorité tout au long de sa réponse. En effet, la marquise se présente comme une femme orgueilleuse et fière d’elle-même « j’ai pu avoir quelquefois la prétention de remplacer à moi seule un sérail ; mais il ne m’a jamais convenu d’en faire partie ». Cette dernière se pose en dominatrice par rapport à