Commentaire linéaire le mariage de figaro, scène finale
Quelques années avant la révolution, les œuvres de Beaumarchais sont une satire hardie de la société, c’est la naissance d’un nouveau théâtre mêlant le comique et le sérieux et qui surtout fait des personnages de la pièce de véritables personnes en leur donnant une réelle épaisseur psychologique.
Homme à bonnes fortunes, plaideur enragé, brasseur d’affaires, Beaumarchais est aussi un théoricien dramatique avant de devenir l’auteur comique le plus brillant du XVIIIème siècle. Il revendiquera, par égard au public et au nom des droits du génie, la liberté d’innover au théâtre. Doté d’une souplesse d’invention extraordinaire et faisant preuve d’originalité composite dans ses comédies, Beaumarchais fera partie avec Diderot des auteurs qui ont permis au théâtre de faire peau neuve en proposant une nouvelle esthétique théâtrale qui bouleverse les habitudes.
Beaumarchais a marqué son époque notamment avec sa trilogie théâtrale où ; fait très rare à l’époque ; des personnages réapparaissent dans les trois pièces.
« La folle journée ou le mariage de Figaro » seconde pièce de la trilogie, fut composée en 1778 et jouée pour la première fois en 1784. Il s’agit d’une pièce audacieuse qui pousse le théâtre classique dans ses derniers retranchements. C’est l’œuvre d’un « oseur » aux dires de Beaumarchais lui-même. Redoutable dramaturge, toujours audacieux, il se servira souvent de Figaro pour ridiculiser les injustices, les abus et les excès de la noblesse et du roi.
Sous la folle gaieté de la comédie qui envahit un siècle des lumières exalté et révolté où Art, littérature et théâtre connaissent de grandes rénovations, "Le mariage de Figaro" s'impose d'emblée comme une comédie où les élans du cœur et les caprices du désir (traits d'une noblesse injustement profiteuse et abusive) sont mis en vedette pour n'être perçus que comme les catalyseurs à l’origine du désordre, bouleversant ainsi les