Commentaire Litt Raire
Voici l’extrait :
Je vous remercie monsieur l’avocat général, mais je ne suis pas fou. Vous allez voir. Vous étiez sur le point de commettre une grande erreur, lâchez cet homme. J’accompli un devoir. Je suis ce malheureux condamné. Je suis le quel qui voit clair ici, et je vous dis la vérité. Ce que je fais en ce moment ? Dieu, qui est là haut, le regarde et cela suffit. Vous pouvez me prendre puisque me voilà. Je me suis caché sous un nom, je sus devenu riche, je suis devenu maire ; j’ai voulu rentrer parmi les honnête gens. Il parait que cela ne se peut pas. Enfin, il y a bien des choses que je ne puis pas dire, je ne vais pas vous racontez ma vie, un jour, on saura. J’ai volé Mgr Myriel, cela est vrai ; j’ai volé Petit-Gervais, cela est vrai. On a eu raison de vous dire que Jean Valjean était un malheureux très méchant. Toute la faute n’est peut-être pas à lui. Ecoutez, messieurs les juges, un homme aussi abaissé que moi n’a pas de remontrance à faire à la providence ni de conseil à donner à la société ; mais, voyez-vous, l’infamie d’où j’avais essayé de sortir est une chose nuisible. Les galères font le galérien. Recueillez cela, si vous voulez. Avant le bagne, j’étais un pauvre paysan très peu intelligent, une espèce d’idiot ; le bagne m’& changé. J’étais stupide, je suis devenu méchant ; j’étais bûche, je suis devenu tison. Plus tard l’indulgence et la bonté m’ont sauvé, comme la sévérité m’avait perdu. Mais, pardon, vous ne pouvez pas comprendre ce que je dis là. Vous trouverez chez moi, dans les cendres de la cheminée, la pièce de quarante sous que j’ai volée il y a 7 ans à Petit-Gervais. Je n’ai plus rien à ajouter. Prenez-moi. Mon dieu ! Monsieur l’avocat général remue la tête, vous dites : M.Madelaine est devenu fou, vous ne me croyez pas ! Voilà qui est affligeant. N’allez pas condamner cet homme au moins ! Quoi ! Ceux-ci ne me reconnaissent pas ! Je voudrais que Javert dût ici. Il me