Commentaire littéraire bel-ami chapitre 2
Il s’agit d’une scène ordinaire du roman de la réussite : la première soirée du héros dans un monde qu’il ignore (quelque invité de son ami 24). L’escalier est un lieu de transition et d’incertitude (le cœur battant 1, peur d’être surpris 22). C’est un lieu de passage entre deux mondes dont le décalage est suggéré par l’antithèse (toilette improvisée 10 / en grande toilette 3). Le personnage captive l’intérêt du lecteur grâce à divers procédés. L’extrait est un récit légèrement accéléré d’une courte séquence narrative (il montait lentement … il sonna). L’ordre de la narration est perturbé par le retour en arrière (8 à 16) d’une pause explicative assumée par le narrateur (il ne s’était même pas reconnu 13). Mais la focalisation interne a donné le moment de la méprise à vivre au lecteur (Il aperçut en face de lui 2). Les sentiments du personnage sont rapportés par le narrateur omniscient sous la forme du psycho-récit (un élan de joie le fit tressaillir 6, une confiance immodérée en lui-même emplit son âme 27, etc.) et ses pensées au discours indirect libre (il marchait bien 27, certes il réussirait … de son esprit 28). Le narrateur reste neutre à l’exception d’un emploi dévalorisant du verbe « minaudant » (23). Le personnage est clairement inscrit dans un schéma narratif actanciel. Il a une mission (il réussirait 28), un destinateur (son désir d’arriver 28), des forces opposantes (son petit miroir à barbe 8), des forces adjuvantes (cette figure-là 28, la