Commentaire littéraire, william wilson e.a poe
L’extrait présenté est tiré de la nouvelle William Wilson d’Edgard Allan Poe publiée en 1839. Dans cet extrait le narrateur raconte son arrivée dans sa nouvelle école qu’il découvre. Comment l’auteur arrive-t-il grâce à une précision épatante à propulser le lecteur dans la peau, l’esprit du personnage ? Pour cela, nous allons étudier l’atmosphère terrifiante dans laquelle évolue le personnage puis nous verrons la description d’un environnement hors-normes.
Tout au long de l’extrait on peut ressentir la peur qu’éprouve le personnage retranscrite, notamment grâce au champ lexical de la terreur : « terreur »(x2, lignes 20 et 28) ; « effroyablement » (ligne 31) ; « lugubrement » (ligne 18). De plus le personnage semble perdu, il ne se retrouve pas dans ce nouvel environnement, il le compare même à l’infini avec la métaphore hyperbolique : « l’ensemble du bâtiment n’étaient pas très différentes de celles à travers lesquelles nous envisageons l’infini. » (lignes 11 à 12). Toujours pour renforcer l’idée d’égarement, on peut relever des mots relatifs à l’incompréhension du personnage tels que : « incompréhensibles » (ligne 3) ou encore « inconcevables » (ligne 8). Pour renforcer l’atmosphère effrayante, on observe un corps professoral extrêmement terrifiant. Cet établissement est une école religieuse catholique où les élèves ressentent énormément de peur rien qu’en jetant un coup d’œil à la porte du bureau du principal : « d’où émanait la terreur était une enceinte carrée de huit ou dix pieds, représentant le sanctum de notre principal, le révérend Dr Bransby. » (lignes 20/22). Les enseignants ne sont pas nommés professeurs mais sont désignés comme « maître d’humanités » (lignes 28/29) ou encore « maître de mathématiques et d’anglais » (ligne 29) ce qui semble totalement arbitraire et inquiétant de nos jours.