Stendhal, l'auteur de cette rencontre amoureuse, est un romancier du 19ème siècle et l'auteur de plusieurs œuvres telles que Le rouge et le Noir, La Chartreuse de Parme. Il s'agit ici d'un extrait de Lucien Leuwen, qui se situe au début du roman, dans le chapitre 4. Par la suite, nous allons voir comment l'auteur rend cette scène de rencontre comique. Dans une première partie, nous remarquerons que la rencontre entre les deux personnages est atypique mais à la fois assez conventionnelle. Ensuite, nous constaterons que l'opposition des deux personnages rend le coup de foudre surprenant. Et enfin, nous verrons que Lucien Leuwen est victime de l'ironie du narrateur.

En premier lieu, Stendhal met en scène une rencontre conventionnelle avec des brins d'originalité.

Cette rencontre semble contradictoire avec les rencontres idéalisées dans les romans. Le moment ne semble pas propice à une rencontre. Lucien défile avec son régiment, il remarque une maison « moins mesquine », ce comparatif dévalorisant ne semble pas convenir à une première rencontre. Mais aussi, Lucien se fait remarquer par la jeune femme lors d'une chute, « glissa, tomba et le jeta à terre », la chute se fait par une accumulation et un rythme ternaire. Le personnage se fait remarquer par sa belle, mais pour le coup, d'une manière originale.

Par la suite, nous remarquerons que l'apparition de la jeune femme se fait de manière assez traditionnelle malgré le décor marquant qui attire l'oeil. Le regard du lieutenant fut attiré par une persienne dont la couleur est du moins, original. Lucien s'exclame « quel choix de couleurs voyantes ont ces marauds de provinciaux ! ». La persienne « vert perroquet » contraste avec le reste du lieu. De plus, l'apparition de la jeune femme à sa fenêtre, métamorphosa Lucien : « les idées tristes s'envolèrent ». Il la décrit physiquement grâce à un lexique valorisant « cheveux magnifiques » « jolie figure ». Que ce soit dans le style de la maison ou dans l’apparition de