Commentaire Marivaux act I sc ne 8
L'entrée en scène d'Arlequin
Intro : c'est le 1er acte de la pièce. Résumé de l'intrigue. Après l'entrée de Dorante, déguisé en Bourguignon, et sa rencontre avec Silvia (déguisée en ...), voici l'entrée d'Arlequin avec ses "gros sabots".
Pb : En quoi l'entrée en scène d'Arlequin met-elle en valeur les oppositions ?
I Opposition sur le plan du langage (en part : début jusqu'à "autant vaut")
Dès le début : réplique 1 s'oppose à la réplique de Dorante son tutoiement s'oppose à la politesse de Dorante
Étudier en détail les 3 premières répliques sur le plan du langage puis ensuite la façon qu'a Arlequin de nommer les personnes : beau-père/femme (on retrouve ce décalage tout au long de la scène)
II Opposition sur le plan de la psychologie/du thème du mariage
(façon de voir les choses + comportement)
Pour A, le mariage est chose quasi faite, c'est une "bagatelle"
Opposition de Silvia d'abord "C'est une bagatelle qui..."
Puis de Dorante qui défend le point de vue de Silvia "Elle a raison, Monsieur..."
Puis Silvia cède apparemment, elle abandonne la conversation : elle est pressée de partir. "je cours informer..."... "et j'y vais"
III Opposition sur le plan social
Derrière le langage et la différence de point de vue sur le mariage... se cache une opposition sur le plan social : maîtres/valets cf la confidence (bas à Dorante) de Silvia : "on est homme de mérite..."
Le double-jeu de Silvia qui, apparemment cède devant Arlequin
(sujet 2 de la conversation : "soubrette"... "comment me trouvez-vous ?" d'A).
Et puis sa remarque finale, sorte de conclusion dite "à part" : "Aucun de ces deux hommes n'est à sa place."
Conclusion : L'entrée d'A est tonitruante, caricaturale, rustaude, avec ses façons de rustre...
Il joue le maître, mais sans finesse, tout en gardant ses façons de valet (abord très direct, sorte de mépris des subalternes)... sûrement qu'il prend plaisir au jeu !
Du coup, Silvia le trouvera antipathique dès le départ et refusera tout