Commentaire philo - phénoménologie de la perception
Pour Merleau-Ponty, l’homme est un ensemble. Un ensemble fait d’une partie naturelle, qui limite les capacités de l’homme, et d’une autre partie culturelle, qui le pousse à agir de telle ou telle façon. Ces deux moitiés constituent l’homme, et de ce fait, on ne peut distinguer ce qui est naturel ou culturel chez un être humain. Ces deux aspects sont liés : « Tout est fabriqué et tout est naturel chez l’homme » (l.11).
Pour démontrer cela, Merleau-Ponty utilise plusieurs exemples. Celui de la ligne 3 à 5 illustre bien cette thèse : « Il n’est pas plus naturel ou pas moins conventionnel de crier dans la colère ou d’embrasser dans l’amour que d’appeler table une table ». Ici, Merleau-Ponty compare deux actions que l’on penserait innées, qui sont d’exprimer sa souffrance ou sa haine par des cris, et de se montrer tendre envers ceux que l’on aime, avec l’absurdité des mots. Ces actions ne sont pas plus naturels que les mots : elles nous viennent de la culture, comme le mot « table », qui dans une autre culture, ne s’appellera pas comme cela. La démonstration par cet exemple permet à Merleau-Ponty de généraliser cette affirmation aux lignes 5 et 6 : « Les sentiments et les conduites passionnelles sont inventés comme les mots ».
La paternité est de plus un autre élément de cette fausse idée des comportements naturels. Etre père n’a rien de naturel, cela s’apprend, et souvent un homme ayant un bon père le sera également. A l’inverse, un père peu attentif et à l’écoute fera de son fils un mauvais père, transmettant lui aussi à son fils ces