Commentaire sur la parabole de l'ivraie
Evangile selon Saint Matthieu, 13, 24-30 et 36-43
Remarque : les citations ne sont plus repérées par le numéro des versets mais par le numéro des lignes de l'extrait.
Présentation du texte La parabole de l'ivraie est extraite de la Bible, elle appartient au Nouveau Testament, dans l'Evangile de Saint Matthieu. Elle fait suite à une série de paraboles enseignées par Jésus à la foule et à ses disciples sur le royaume de Dieu. Le Christ présente le royaume des cieux comme un champ de bon grain mêlé à de l'ivraie et dont la moisson, à la fin du monde, servira à séparer le bon grain de l'ivraie.
Lecture
Problématique et annonce des axes Quels sont les leçons de cette parabole ? Dans une première partie, nous étudierons l'enseignement délivré par le Christ et dans une deuxième partie, nous pourrons voir les différentes interprétations du récit.
I – L'enseignement du Christ
1) Un récit simple et rythmé La parabole est une sorte d'apologue : c'est un récit allégorique qui contient un enseignement moral. En effet, le Christ, dans la première partie, raconte une histoire très simple et imagée, adaptée à son époque et à un public de paysans. Jésus raconte un récit rythmé se déroulant selon un schéma narratif simple et réduit à l'essentiel : le temps évoqué est accéléré : le grain est semé, puis l'ivraie, l'herbe pousse, produit l'épi. (l.2 à 7) ensuite il introduit une partie dialoguée entre le maître et ses serviteurs (l.9 à 19) qui poursuit la dynamique du récit. Peu de personnages et d'éléments constituent l'histoire : « le semeur », « un ennemi », « les serviteurs », le bon grain et l'ivraie ; le champ lexical de l'agriculture y est développé : « semé », « grain », « champ », « blé », « ramasser », « croître », « moisson », « moissonneurs » et « grenier », ces termes appartiennent à la réalité quotidienne de la foule qui écoute Jésus. Il s 'agit d'une réalité connue