Jean-Jacques Rousseau est un écrivain et philosophe français du XVIIIe siècle. Il est connu pour ses œuvres comme son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes écrit en 1755 où il évoque l'Homme à l'état de nature . Dans l'extrait que nous allons étudié, tiré de Julie ou la Nouvelle Eloïse publié en 1761, Rousseau aborde le thème du désir et la relation que nous entretenons avec lui avec un point de vue nihiliste c'est à dire que le désir est dénué de tout sens, de toutes valeurs, la réalité est fade et se rattache à l'imaginaire.
Sa thèse porte sur la réflexion sur la nature humaine et sur ses rapports avec le réel. Il souligne l'importance de l'imaginaire dans le développement du désir selon laquelle elle est la seule source possible de jouissance au dépend de la réalisation du désir.
Qu'entend Rousseau par son exclamation « Malheur à qui n'a plus rien à désirer ! » ? Nous pouvons la voir comme une mise en garde, en effet, l'auteur nous expose le désir comme un manque qui peut nous faire souffrir de part les difficultés à le réaliser ou même l'impossibilité de l'accomplir. Qu'est ce que l'auteur souhait-il nous faire comprendre lorsqu'il émet que « l'imagination ne pare plus rien de ce qu'on possède » ? Nous pouvons comprendre qu'un désir qui finit par être aboutit, n'engendre plus de satisfaction à l'Homme. Pour Rousseau, un être qui aurait réaliser la totalité de ses désirs n'aurait plus aucune raison d'exister. Car le fait de désirer nous provoque une frustration, un manque nous permettant de part l'imaginaire de nous projeter les causes de notre désir. Nous verrons dans un premier temps que pour l'auteur le désir est fortement lié à l'imaginaire. Puis dans un second temps, que ne plus désirer c'est cesser de posséder un sens à son existence.

Cet extrait peut-être découpé en trois parties. En effet, dans la première (ligne 1 à 3) l'auteur annonce sa thèse. Puis dans la seconde partie (l 4 à 8), il développe ses arguments