Nous allons étudier le poème « Une charogne », écrit par Charles Baudelaire en 1857. Baudelaire est un poète français du XIXème siècle, et a été un des précurseurs du symbolisme. Il est connu pour sa vie de bohème et son ouvrage Les Fleurs du Mal fut condamné à sa sortie pour « outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs ». Dans ce poème, il s'adresse à une femme, et on peut supposer qu'il s'agit de Jeanne Duval, une de ses amantes, dont la beauté exerçait une fascination et une répulsion sur le poète, et qui lui a inspiré de nombreux poèmes. L'objectif de Baudelaire était d'atteindre la beauté poétique tout en montrant qu'elle pouvait être faite de laideur.
En quoi Charles Baudelaire nous fait-il réfléchir au fait que la beauté se cache au fond de la laideur par le biais de l'ironie ?
Premièrement nous aborderons l'évocation du couple et de la femme aimée, tout cela dans un contexte ironique. Ensuite, nous étudierons la description précise et réaliste de la charogne. Dans un dernier temps, nous verrons la fusion que fait le poète entre la laideur et la beauté.
Charles Baudelaire, dans son poème « La charogne », s'adresse à une femme qu'il semble aimer, voyons comment elle est présentée ainsi que l'ironie qui s'en dégage par sa comparaison avec une charogne : Le poète nous laisse imaginer un amour entre lui et une femme : il utilise le pronom personnel «nous» dès le premier vers. La présence du «vous» durant tout le poème donne l'impression que la femme envahit le poème, qu'elle est toujours là. Au début du poème on croit qu'on a affaire à un poème d'amour, ce qui n'est en fait pas le cas vu le tableau horrible qui est dressé à la suite. Baudelaire s'adresse à la femme en lui disant «ma passion», au vers 40. La relation qu'il avait avec Jeanne Duval était passionnée et difficile. Il y a une déclaration d'amour dans ce poème malgré les descriptions macabres et comparaisons avec la charogne. Le champ lexical de la femme aimée est très présent : «