Commentaire ungaretti "souvenir d'afrique" "le port enseveli" et "silence"
La poésie de Guiseppe Ungaretti puise sa matière dans le souvenir du poète. Quel que soit le sujet des poèmes, on retrouve dans leurs vers des éléments qui font référence au passé. Si le titre « Souvenir d'Afrique » est une référence directe au passé, celui de « Silence », comme plusieurs titres de poèmes du même recueil (« Ce soir »; « Veillée »; « Détachement »; « Congé » ) , semble évoquer un moment plus immédiat. Ce poème s'articule pourtant autour du souvenir d'Ungaretti lorsqu'il quitta Alexandrie.
Dans les poèmes étudiés, on remarque différentes façon d'évoquer le souvenir. L'utilisation de temps du passé sont un renvoi direct, dans « silence »: "je m'en suis en allé", "persévérait", "j'ai vu". Dans le même poème, l'utilisation d'un présent de vérité générale ("je connais une ville qui chaque jour se remplit de soleil" ) place donc une distance physique entre le poète et cette ville.
De même, l'utilisation du présent "il ne me reste qu'un rien d'inépuisable secret" dans « Le port enseveli » ôte sa valeur d'immédiateté au présent utilisé dans les trois premiers vers du poème, en créant une distance temporelle entre ces deux évocations. On peut aussi voir le titre de ce poème comme une référence à l'Alexandrie antique et à l'imaginaire collectif qui s'y rattache (étant donné l'inspiration que la ville a suscité chez de