Commentaire - voyage au bout de la nuit
L’extrait débute par la réflexion de Bardamu «J’avais beau essayer de me perdre pour ne plus me retrouver devant ma vie… » (l.1). Ceci suggère un désespoir extrême de sa part. Le dégoût de sa propre vie et de soi même est renforcé par l’hyperbole «je la retrouvais partout simplement» (l. 1-2). Il ne peut pas se débarrasser de lui-même et fuir de son cercle vicieux, comme l’indique la phrase «Je revenais sur moi-même » (l. 2). Comme la seule possibilité de se défaire de soi-même est la mort, le désir de s’effacer reste fictif. De plus, il compare sa vie à un «trimbalage» (l.2), c'est-à-dire à une ‘promenade’ sans but précis. L’auteur emploie quelques antiphrases pour renforcer le sentiment de la dévalorisation de la part de Bardamu envers sa vie, comme l’indique la ligne 2, «trimbalage» et la ligne 4, «comme à la fête !» et «recommencer la musique». Ces expressions ironiques nous donnent l’impression que sa vie n’était qu’un gaspillage de temps, sans aucun résultat positif, sans joie et plaisir. Bardamu exprime sa colère envers sa vie par le ton pessimiste et par les expressions familières comme «Mais à d’autres» (l. 5), «Pas gênés» (l. 6) ou «… j’étais plus prêt non plus !» (l.6). Le rythme des phrases est saccadé. Les phrases sont courtes, interrompues par des points de suspension qui reflètent les pensées successives de Bardamu. Ces pensées noires mènent le narrateur à se comparer à son ami Robinson, qu’il envie d’avoir