commentaire d'un extrait tiré de l’ouvrage « l’être et le néant » (1943), Jean-Paul Sartre
2259 mots
10 pages
Tout homme revendique sa liberté individuel, comme le dit Husserl : « un sujet est un être libre », mais certains sont prêt à l’abandonner au profit/pour l’amour, pensant que cela est nécessaire, que cela « devait inéluctablement se produire », ainsi, ils se perdent dans leur relation, captifs de celle-ci ( ils se laissent donc entrainés par leurs passions et désirs). Plusieurs questions se posent donc : cette liberté tant revendiqué doit-elle disparaître au prétexte de l’amour, ou du déterminisme passionnel ( un des 1er obstacles à la liberté)– ainsi, l’être aimé veut nécessairement posséder son amant - , ou l’amant désire-t-il la liberté de l’être aimé ? Dans cet extrait tiré de l’ouvrage « l’être et le néant » (1943), Jean-Paul Sartre nous présente le paradoxe qui s’opère à l’intérieur de l’amant qui désire à la fois posséder l’amant, sans lui enlever sa liberté. Selon l’auteur, l’homme recherche le juste milieu entre la liberté totale de son amant ( pour cela, celui-ci affirme que l’être aimé ne cherche pas à s’approprier l’autre comme l’on désirerait un objet, mais veut, au contraire, qu’il reste libre ), et la captivité consentit et volontaire de cette même liberté, qu’il ne considère comme satisfaisante car celle-ci présente l’amour comme un simple devoir. Au premier abord, ces deux désirs de l’être aimé ne semblent pas compatibles. Pour surmonter cette contradiction, l’être aimé va donc se prendre au jeu du déterminisme passionnel, mais c’est une action libre et volontaire de la part de l’amant ( qui a librement accepté sa captivité, et est tombé amoureux de son plein gré ), ainsi, la liberté joue la prisonnière. L’amour véritable est donc, en quelque sorte, voué à l’échec.
Tout d’abord, l’auteur affirme dans la première partie (lignes