Commentaire "l'émigrant de landor road d'appollinaire dans alcools

2655 mots 11 pages
Commentaire du poème « L’émigrant de Landor Road », Tiré d’Alcools de Guillaume Apollinaire

Ecrit en 1904, « L’émigrant de Landor Road » fait partie des poèmes d’Apollinaire qui appartiennent au « cycle Annie ». Il se trouve au centre du recueil Alcools. A cette époque, le poète, amoureux d’Annie Playden, apprend que celle-ci quitte Londres où elle habitait pour les Etats-Unis. Le titre de ce poème évoque la rue même où Annie vivait dans la capitale anglaise, Landor Road, lieu où Apollinaire se rendit plusieurs fois afin de la conquérir. Sa poésie est donc empreinte de ce départ qui va bouleverser sa vie. Il est question d’un émigrant, qui peut aussi bien représenter la femme qui part que l’amant délaissé. Il met en scène l’itinéraire physique et psychologique d’un homme qui court à sa perte. Il représente l’errance, du corps comme de l’esprit, de cet émigrant. Apollinaire fait alors une transposition de son désespoir intérieur, ravivé par la pensée de Landor Road, à l’émigration réelle d’un homme qui quitte son pays. Nous pourrons alors nous demander comment Apollinaire, par l’originalité de son écriture, parvient à dépeindre la décadence psychologique d’un homme, dont la mort semble être la seule issue. Nous analyserons dans un premier temps un poème narratif et populaire ; puis nous étudierons le caractère illusoire des pensées de l’émigrant ; et enfin, nous verrons la dimension fatale et prémonitoire de ce texte.

Le poète, fidèle à l’écriture poétique, fait preuve d’un lyrisme certain dans son écriture. Dès la deuxième strophe, les mains comparées à des « oiseaux blancs », seule touche lumineuse du poème, nous offre une vision lyrique et onirique des pensées de l’homme. Les allusions aux éléments naturels également produisent un effet très poétique. Ainsi, « les vents de l’Océan »« l’Océan » et la « Mer » sont présentés, écrits avec une majuscule, et même implorés. Les sentiments de l’émigrant sont alors mêlés à la nature qui l’entoure. La fin du

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