Commentaire "le goût du néant" baudelaire

1266 mots 6 pages
Baudelaire se considérait lui-même comme un « poète maudit », incompris des autres voire de lui-même. Sa poésie est le reflet de ce mal être, de ce personnage perpétuellement en contradiction, en conflit avec la société. Dans « Le goût du néant » extrait de Les fleurs du mal paru en 1857 l’auteur traite de sujets qui lui étaient chers : le temps qui passe, le spleen qui en découle. Comment le poème met-il en évidence ces thèmes proprement baudelairiens ? C’est ce que nous verrons en
analysant
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On voit ainsi l’utilisation de l’adverbe « autrefois » qui montre bien qu’il y a un avant et un après. De même, l’auteur emploie le présent d’énonciation
(« ne veut plus t’enfourcher, l’amour n’a plus de goût ») ou le passé (imparfait : « l’éperon attisait », passé composé : « le printemps adorable a perdu son odeur » ce qui est accentué par l’idée de perte contenue dans le verbe). Le dernier marqueur du refus de prolonger cet état agréable qu’était le passé réside dans la présence récurrente de négation : « ne veut plus, n’a plus de goût, non plus que, ne tentez plus, n’y cherche plus ». Ce passé auquel il ne veut plus goûter, auquel il n’aspire plus, était pourtant un
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On voit ainsi la perte de possession de soi, au début caractérisé par un dédoublement (il parle à son esprit en l’apostrophant) puis par le fait que le poète refuse ensuite d’être maître de ses actions. Il refuse tout effort : « je n’y cherche plus l’abri d’une cahute » et se remet entre les mains d’un phénomène naturel, étranger à sa volonté : l’avalanche. La question rhétorique finale accentue cette volonté de ne plus décider, de se laisser aller (« veux-tu m’emporter dans ta chute ? »), volonté déjà annoncée dans l’expression « le Temps m’engloutit ». Notons à ce sujet la majuscule et la personnification qui s’oppose à l’état d’inertie, de chose du poète. Le verbe « engloutit »

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