Téophile Gauthier (1811-1872) est un poète, romancier et critique d'art français, membre de la société des parnassiens qui défendent la devise « l’art pour l’art » c’est-à-dire vouant un véritable culte pour la beauté du texte. Ce texte est un extrait de la nouvelle fantastique « La morte amoureuse » qui a été publié en 1836 dans La Chronique de Paris. La nouvelle raconte l’histoire d’amour étrange entre un jeune prêtre, Romuald, et une jeune et riche courtisane, Clairimonde qui s’avère en réalité …afficher plus de contenu…

Cet extrait utilise avant tout la nature au service de l’angoisse. Dans un premier temps nous pouvons constater que l’auteur insiste sur la végétation comme élément surnaturel. Tout d’abord la scène se déroule la nuit ce qui introduit un décor sombre ou la forêt est un élément essentiel. Les arbres sont d’ailleurs personnifiés « Les silhouettes noires des arbres » l13-14 et l’auteur utilise une comparaison « des arbres s’enfuyaient comme une armée en déroute »l14 ce qui rend l’image de la forêt menaçante organisée et militaire. De plus l’image de la forêt est rendue plus dense avec le groupe nominal « l’épaisseur du bois …afficher plus de contenu…

Ce moment met le lecteur en alerte et le prépare à des évènements inattendues et sombres. Puis cette émotion décroît avec l’arrivée des voyageurs au château, avec un décors « royal et féerique »l30 ce qui diminue les émotions négatives du lecteur. L’auteur semble en jouer depuis le début du récit. Le cavalier, qui à première vue, semble être un assassin « avec un long poignard »l2 s’avère finalement être un serviteur et demande recourt a l’aide du prêtre pour sa maitresse mourante. Le château sombre et inquiétant s’avère être finalement « une construction royale »l30. La vision des tous les éléments de cette scène est faussée par les émotions que crée l’auteur. Rien n’est réel, il n’y a pas vraiment d’éléments tangibles qui justifient la peur du