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2457 mots 10 pages
Il serait donc dans la nature de l’homme, de ses instincts ou de sa génétique, d’être avide, c’est-à-dire de vouloir tout avoir et d’être borné, c’est à dire d’être limité dans la conception de son vouloir. Il est aussi dans la nature de l’homme de « tout vouloir» et de « peu obtenir» (L. 9). Cette dernière caractéristique semble moins évidente, tout d’abord parce qu’elle est en contradiction avec les précédentes : si l’homme est fait pour tout vouloir, comment se fait-il qu’il n’obtienne pas ce qu’il désire? Comme en compensation de cette nature mal dotée, l’homme « a reçu du ciel une force consolante» (L. 9); cette force a la propriété de rapprocher de l’homme « tout ce qu’il désire » (L.10) c’est-à-dire l’objet de son désir. Cette force soumet tout objet de désir à l’imagination: elle « le soumet à son imagination» (L. 10) c’est-à-dire qu’elle va présenter à l’imagination ce que l’on désire. Il s’agit semble-t-il de la capacité que nous avons de nous représenter quelque chose même en son absence. Cette capacité de représentation soumet ce que l’on se représente à notre imagination qui est de mettre en formes dans notre esprit ce que l’on désire. Ainsi on comprend que cette force venue du ciel est une capacité de représentation ou de figuration rendant « sensible » (L. 11) ce que l’on désire donc toucher les cinq sens.
Cette force consolante venue du ciel, c’est-à-dire de Dieu, est sans doute infinie, ce qui explique son adaptabilité à tous nos états intérieurs : notre «passion » (L. 13) est changeante don si elle est changeante, notre capacité à concevoir ce qui est absent va s’adapter à notre nouvelle passion. On voit à ce propos combien l’homme selon Rousseau est un être dépendant de ce qui le passionne et de la nature. Or nous nous demandions tout à l’heure si l’homme était « avide et borné» (L. 8) en raison d’une malédiction divine ou d’une mauvaise dotation de la part de la nature. Après l’analyse du pouvoir de la force divine et consolante et de l’état

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