Commentaire
en partenariat avec Bac FiLMS
Basé sur le livre de todd Strasser, luimême inspiré par des expériences menées dans une université américaine en 1967 par le professeur ron Jones, le film de Dennis Gansel démonte les mécanismes qui peuvent transformer Monsieur tout-leMonde en un fasciste impitoyable. terrifiant mais salutaire. par François FORESTIER omment des millions d’hommes ont-ils pu obéir à Hitler? Comment des jardiniers, des boulangers, des champions de vélo, des anciens combattants, des mères de famille, des banquiers, des scaphandriers, des accordeurs de piano, des prêtres, ont-ils pu se joindre à ces hordes barbares, et prétendre qu’ils ne savaient rien ? Comment un homme devient-il moins qu’humain ? Impossible, aujourd’hui, se dit-on. Personne ne voterait pour Hitler en 2009, personne ne donnerait une voix à Franco, n’est ce pas ? Erreur : le fascisme est un mécanisme, une manipulation. Il suffit de connaître son fonctionnement. N’importe qui peut devenir un taliban en chemise brune. La preuve : voici une classe entière de jeunes Allemands, aujourd’hui : dans « La Vague », le film de Dennis Gansel, tiré de deux livres (celui de Todd Strasser et celui de Ron Jones), un professeur prouve que la bête n’est pas morte. En une semaine, il est possible de la faire revivre. Soit un jeune prof, Rainer Wenger (joué par Jürgen Vogel) aimant le rock et les T-shirts des Ramones, qui est chargé de faire un séminaire sur l’autocratie, tandis que l’un de ses confrères s’occupe de l’anarchie. Au lieu de livrer un cours théorique, Wenger préfère les travaux pratiques : tandis que certains de ses élèves s’appliquent à jouer une pièce de Dürrenmatt, « la Visite de la vieille dame », le professeur écoute la question d’un jeune, qui demande « contre
Le match de water-polo : l’affrontement tombe dans la violence
© 2008 Constantin Films Verleih GmBh
C
« La