Commentaire
Certains faits juridiques sont sources d’obligation. C’est la loi qui attache à un fait un caractère générateur d’obligation. La responsabilité permet de rendre sa part à celui qui fut lésé et de prendre celui qui a plus. Dans cette perspective, on a des faits juridique au terme duquel un dommage est causé à une personne, elle a donc moins que sa part et le droit a pour mission de lui rendre ce qui lui est dû. C’est l’objet de la réparation civile et donc de la responsabilité.
A côté de cela, on a des faits au terme desquelles une personne va avoir injustement plus ce qu’il lui est dû au détriment d’autrui. La loi a donc pour mission de prendre à celui qui a trop pour rendre à celui qui a moins. Il y a l’objet d’une matière appelée quasi-contrat.
Titre premier - La responsabilité extra-contractuelle
La responsabilité extra-contractuelle se définit comme l’obligation de réparer un dommage autre que celui qui, subi par une partie à un contrat, du fait de l’exécution de ce contrat. Deux éléments : il y a l’obligation de réparer un préjudice et un préjudice autre que celui subit par une partie du fait de l’exécution du contrat. La responsabilité extra-contractuelle a pour but la réparation. Cette responsabilité extra-contractuelle est différente de la responsabilité pénale car celle-là a pour objet de punir et non de réparer.
Historiquement la responsabilité civile ne se distinguait pas de la responsabilité pénale car la victime se vengeait directement. La vengeance avait pour but de punir et de se soulager. Progressivement, à la vengeance physique s’est substituée une vengeance monétaire : c’est l’origine de la responsabilité civile. Elle s’est distinguée de la responsabilité pénale dès lors que l’Etat seul a décidé de sanctionner à ceux qui portent atteinte à l’ordre public. En conséquence, il n’y a pas de responsabilité civile sans préjudice. L’objet de la responsabilité