Commentaire
Tout d’abord, le poète vit une expérience très personnelle, néanmoins, il semble en proie à un cauchemar qui met en scène douze magiciens inquiétants. Il faut avant tout constater que le poète vit dans son poème, et cela à l’aide d’une avalanche d’adjectifs possessifs tels que « mon » répété cinq fois, « ma » répété deux fois, ou encore du pronom personnel « je », répété à deux reprises. De plus, on remarque de nombreux détails, des objets présents dans le texte, qui disent la présence d’Aloysius Bertrand. Ces extraits révèlent également un tempérament artistique que l’on connait à Aloysius Bertrand car il était un écrivain imprégné de romantisme, courant artistique qui s’est développé dans la littérature mais aussi dans la peinture. Par ailleurs, on constate que l’auteur introduit dans son poème deux objets relevant du lexique du sommeil (« mon lit », « mon oreiller »). On peut supposer qu’il s’agit d’ entrer dans le monde du rêve ou du cauchemar.
. On repère d’ailleurs trois éléments qui appartiennent au monde de la nuit : « mon lit », « la lune » et la répétition à deux reprises du nombre « douze » qui rappelle les douze coups de minuit. A cela s’ajoute un environnement très inquiétant avec le lexique de l’orage : « l’orage », « pluie mêlée d’éclairs et de tourbillons », « l’averse », « la foudre », et celui de la peur-panique : « épouvante », « les ténèbres », « courut se cacher », « criaient », « effrayante ». De plus l’expérience vécue est fondée sur des bases visuelles et sonores, ce qui apporte un réalisme inquiétant,. En effet, on relève le lexique du bruit (« la grosse cloche », « douze voix », « criaient