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La Bête humaine est un roman réaliste d'Émile Zola publié en 1890, le dix-septième volume de la série Les Rougon-Macquart. Ce roman est le résultat de la fusion d'un roman sur la Justice, et d'un roman sur le monde ferroviaire, ce qui n'était pas dans le dessein initial de l'auteur. L'histoire évoque le monde du chemin de fer et se déroule tout au long de la ligne Paris-Saint-Lazare - Le Havre. Dans l’extrait soumis à notre étude la Lison part pour Paris alors que les conditions météorologiques sont mauvaises ; la description du paysage est tellement exagérée que l’on peut penser que ce paysage est irréel. On peut alors se demander comment ce passage réaliste bascule dans le fantastique. Pour se faire nous allons nous intéresser à la dimension réaliste de ce passage avant de montrer sa dimension fantastique.
Dans un premier temps, nous allons nous intéresser à la dimension réaliste de ce passage. Tout d’abord les personnages présents sont Jacques le mécanicien, et Pecqueux le chauffeur, tous deux sont issus du milieu ouvrier par conséquent modeste. Leur métier est très éprouvant et ils n’avaient pas une seule seconde de répit, par exemple il est écrit ligne12/13 « les deux hommes qui les yeux pleins de larmes… s’efforçaient de voir au loin » ou encore ligne 3/4/5 « A toute minute le mécanicien devait faire son geste, ouvrir la porte du foyer etc.… » à travers ces deux citations nous voyons bien que le travail est pénible et sans répit. Ensuite nous allons montrer l’aspect documentaire de ce passage, en effet à maintes reprises Zola décrit de manière assez précise les différents gestes des deux personnages et il utilise un vocabulaire adapté. Par exemple, ligne 32/33 « Le chauffeur prit sa pelle, pour déblayer le charbon, au fond du tender » dans cette citation on a la description d’un geste du chauffeur mais aussi un renseignement sur le train avec le mot tender. Un tender est le wagon qui suit la locomotive dans lequel le