commentaire
Le poète évoque tout de suite la détresse de Paris occupé. Le mot Paris est scandé, répété avec insistance, comme une sorte de refrain.
La première détresse de Paris est matériel et physique, évoquée de façon concrète et simple (froid, faim, métro, …) avec des rythmes simples, des balancements (le v.1 est binaire et parallèle). Il renvoi aux privations et aux restrictions. L’idée de manque est renforcée par les tournures négatives, repris également au v.10. On évoque la maigreur de Paris.
Mais il existe également une détresse morale et psychologique (v. 2 et 3 qui ont un double sens). Les marrons renvoient à une détresse matériel mais symbolise également les petits plaisirs de la vie, la joie ; ne plus gouter aux plaisirs de la vie. Présence d’allitération en P, M et V dès le début qui créer une impression d’insistance. Les marrons sont les petits plaisirs de l’époque.
Les vêtements de vieille ne font pas forcément allusion aux restrictions matérielles, mais également au deuil de la liberté qu’ils portent : une détresse morale. Cette détresse morale se rajoute au climat d’oppression : Paris est dans une situation désespérée, il fait allusion aux exactions dont Paris est victime. L’allusion à l’oppression est faite par le métro, lieu où les gens se réfugient.
On évoque Paris qui tremble comme une étoile. Cette dernière peut évoquer celle que portent les juifs et l’oppression qu’ils subissent.
Il évoque les morts et les victimes à travers ceux qui se sont opposés.
Le présent renvoi à l’actualité et rend plus concret ce poème : Éluard parle comme s’il était témoin et rend ce poème saisissant, réel et concret.
Le poème ne se contente pas d’un simple constat : il n’est pas neutre. Éluard s’implique fortement dans son poème et le fait d’être attentif aux souffrances des parisiens (v. 5, 9, 10) s’explique par son attachement pour la ville et ses habitants. Derrière ces malheurs, Paris existe toujours et il ne suffit