Commentaire

Corneille, l’auteur de l’extrait que nous allons étudier, est un auteur baroque et classique du XVII ème. Cet extrait est issu de Médée, la première tragédie de Corneille, écrite en cinq actes en 1635. Dans notre extrait, Médée, magicienne et héroïne de la pièce, se demande si elle doit, ou non, assassiner ses enfants dans le but de se venger de son mari Jason, ce dernier l’ayant tout d’abord quitté afin d’épouser une autre femme, puis empêcher de voir ses enfants. Malgré tout l’amour qu’elle a pour ses enfants, Médée décide finalement de passer à l’acte et de tuer ses enfants. Nous verrons ainsi que Corneille cherche à nous montrer la fureur insurmontable qui envahie Médée. L’auteur utilise plusieurs procédés afin de nous décrire cette fureur insurmontable. Il nous montre tout d’abord que cette dernière en veut profondément à Jason. En effet, l’emploie d’un vocabulaire péjoratif à la l.3 « perfide » ou encore à la l.24 « traître » par Médée pour désigner Jason nous permet de le confirmer. Ces mots nous montrent une haine marquée à l’égard de Jason. Médée est d’ailleurs prête à tout pour se venger de son ancien époux. On apprend ainsi à la l.1 qu’il y a déjà eu « deux morts » dans cette macabre affaire de vengeance dont « Créuse », la nouvelle épouse de Jason. Cette information nous ait dévoilée aux l.3 et 4 lorsque Médée se demande « des bras de mon perfide arracher une femme, est-ce pour assouvir les fureurs de mon âme ? ». Ainsi, « une femme » dont on devine qu’il s’agit de Créuse a été arrachée des bras de son « perfide » Jason vraisemblablement afin d’assouvir les « fureurs » de son âme. Le verbe « arracher », ici employé, est particulièrement fort ce qui nous permet de deviner qu’il signifie « assassiner ». De plus, le mot « fureur » renforce l’idée de haine et de rage. Mais l’on peut alors qualifier cette fureur d’insurmontable lorsque l’on apprend que Médée envisage d’assassiner ses enfants afin de se