Commentaire
Ce poème s'inscrit dans la deuxième partie du recueil de Baudelaire, Les Fleurs du Mal, appelée "Spleen et Idéal". Le projet de Baudelaire consiste à montrer le combat entre le Spleen et l'Idéal, et c'est finalement le Spleen qui l'emporte sur l'oeuvre. Ici, nous avons l'image du poète comparé à un albatros, un grand oiseau blanc, très élégant, qui vole très haut. Mais il boite car il est gêné par ses ailes. On a donc le thème baudelairien de l'élévation, le poète peut être très bien, survoler, mais peut tomber dans le malêtre. Ce poème est un souvenir de son voyage à l'île Bourbon.
I) L'Idéal
-Dans ce texte, Baudelaire compare le poète à un albatros. Le choix de cet oiseau est du domaine de l'idéal, c'est un oiseau qui sait voler haut. On a alors le champs de la majesté, qui évoque l'élévation du poète: périphrase "vastes oiseaux des mers", "Ce voyageur ailé"+"grandes ailes blanches", "si beau". L'amplitude ici permet alors d'imaginer d'immenses ailes qui recouvre les océans, surtout avec les termes "roi de l'azur" et "vastes oiseaux des mers", "ses ailes de géant", prince des nuées". -On a la connotation de sérénité avec l'adjectif "indolents", qui signifie paisible. Les oiseaux suivent donc librement le vent "qui suivent", "le navire glissant"(Les verbes "qui suivent" et "qui volait" montrent l'action de l'albatros). Cet adjectif, suivit du complément de nom "compagnons de voyage", marque la confiance, ainsi que la nonchalance. -D'autre part, l'auteur nous confronte à un paysage qui semble du domaine de d'idéal: "mers", "voyage" "le navire", "l'azur", "voyageur". Avec l'évocation des couleurs, le lecteur peut se le représenter: "l'azur" et "ailes blanches". Les couleurs bleu et blanc font référence aux couleurs du ciel, connotation de la liberté. L'oiseau est ici dans son univers, ce qui permet son élévation. Il s'agit aussi d'une référence à l'île Bourbon, où Baudelaire a voyagé. -Aussi, Baudelaire