commentaire
Charles Baudelaire est un poète français du XIX siècle. Nourri par le romantisme et le classicisme, il est à la croisée du mouvement parnassien et du naturalisme. L'auteur a entre autre écrit Les Fleurs du Mal, une oeuvre qu'il a façonné toute sa vie et publié en 1857. Selon les concepts de la tension permanente et du mythe du poète maudit, Baudelaire oscille entre le spleen et l'idéal, à la recherche d'un équilibre qu'il ne parviendra jamais à établir. Le poème numéro XIV de la section Spleen et Idéal nommé L'Homme et la Mer met en analogie l'espèce humaine et la mer, présentés comme "frères ennemis" et agissant en intéraction mutuelle. Nous étudierons donc dans un premier temps comment la morphologie, la disposition et la construction du poème peuvent mettre en avant l'idée qu'il cherche à transmettre. Nous nous pencherons ensuite sur les points communs puis les divergences des deux entités pour ainsi aboutir à une analyse éclairée.
Une construction poétique bipartite L'Homme et la Mer, reposant sur quatre quatrains en alexandrins semble divisé en deux parties. La première partie débutant du vers un :"Homme libre, toujours tu chériras la mer !" et se terminant au vers huit :"Au bruit de cette plaine indomptable et sauvage." présente en impression la concorde qui unit cette mer immense et insoumise à l'Homme qui a toujours rêvé de la dominer. Dans la seconde partie, commençant du vers neuf :"Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :" et prenant fin au dernier vers :"O lutteurs éternels, ô frères implacables !" nous fait part du combat perpétuel que livre l'Homme à cette mer dont on ne connaît rien, à cette mer