Commerce Equitable, COMMERCE ALTERNATIF OU MARKETING DE LA PAUVRETE AU SERVICE DES RICHES ?
Le commerce équitable, fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, est aujourd’hui symbole du commerce alternatif. Il répond aux consommateurs qui décident d’utiliser consciemment leur pouvoir d’achat pour défendre leurs valeurs. Le commerce équitable est donc devenu un véritable acte contre le système capitaliste, en disant non au consumérisme. Seulement, l’expansion économique de ses entreprises est telle, qu’il est légitime de se demander si leur succès n’a pas finit par les intégrer à ce système qu’elles décriaient tant.
Reprenons d’abord le concept et les objectifs qui donnent tout son sens au terme « commerce équitable ». Le commerce équitable (ou solidaire) est un système d’échange basé sur la juste rétribution aux producteurs : il permet de relocaliser la valeur ajoutée dans les pays du sud. Le cahier des charges des entreprises de commerce équitable se veut exigent sur ses objectifs éthiques, sociaux et environnementaux. Il s’engage à soutenir les producteurs et mener campagne en faveur de changements dans les règles et pratiques du commerce international conventionnel.
Son rôle est également de sensibiliser les consommateurs : « consommer, c’est voter ». Il s’agit en fait de faire réaliser aux citoyens que leur porte-monnaie leur donne le pouvoir de consommer des produits créés en accord avec leurs idées, et ainsi d’apporter au quotidien un petit plus à l’évolution de la consommation. Les « consom’acteurs » sont donc un élément clef dans la chaîne qu’est le commerce équitable.
Le commerce équitable a connu une progression exceptionnelle dans les années 2000, passant d’un chiffre d’affaire de 18 millions d’euros en 2001 à 94 millions d’euros en 2004 puis à 408 millions d’euros en 2013, selon Le Monde. Autrement dit, le chiffre d’affaire du commerce équitable s’est multiplié par plus de vingt en une dizaine d’année.
Si ces produits étaient réservés à