Commerce international et globalisation - transport
Pierre-Noël Giraud
Chapitre 14 : Commerce international et globalisation
Jusqu'à présent nous avons décrit les flux de marchandises entre territoires, et la régulation assurée par le SMI. Nous n'avons pas analysé les causes des échanges internationaux et marchandises, et l'intérêt qu'ils présentent pour les acteurs de chacun des territoires entre lesquels circulent ces marchandises. C'est l'objet des théories du commerce international, qui sont, avec Smith et Ricardo, aussi anciennes que l'économie, de modéliser ces phénomènes.
Nous les présenterons, y compris dans leurs développements récents.
Pour conclure, nous instruirons le dossier de la globalisation, accusée par certains d’accentuer les inégalités économiques dans le monde actuel.
1. La théorie des avantages absolus (A. Smith)
Le modèle de A. Smith est le suivant :
− 2 pays : Grande-Bretagne (G.B) et Etats-Unis (E.U)
− 2 biens : textile (T) et blé (B)
Smith adopte la théorie de la valeur travail. Il existe un seul facteur de production, le travail. Le prix des biens est proportionnel à la quantité de travail direct et indirect contenu, mesuré en unité de travail u.
Temps de travail - Prix
G.B.
E.U.
Textile
5 u —> 1 T
10 u —> 1 T
Blé
10 u —> 1 B
5 u —> 1 B
Dans les deux pays, le travail total fourni est de 15 u pour une consommation de (1 T + 1 B)
Le Textile est moins cher en G.B. (5 u) qu'aux E.U. (10 u).
Le Blé est moins cher aux E.U. (5 u) qu'en G.B. (10 u).
Si chaque pays se spécialise dans la production pour laquelle il a un avantage absolu (il est le
Cerna
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Initiation à l’Economie - Année 2004-2005
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moins cher) et si 1 T s'échange contre 1 B (puisqu'ils demandent chacun 5 unités de travail là où il est le plus facile de les produire), la spécialisation donne par exemple ceci :
G.B.
E.U.
Textile
10 u —> 2 T
0 u —> 0 T
Blé
0 u —> 0 B
10 u —> 2 B