Le commerce est l’une des plus vieilles et importantes inventions de l’humanité avec l’apparition de l’agriculture au néolithique. Certains considèrent qu’il est à l’origine de la civilisation. Par exemple, l’écriture semble avoir été inventée par les commerçants Sumériens dans le but de comptabiliser leur rendement¹. Bien sûr, le commerce n’a pas toujours été tel que nous le connaissons actuellement. En effet, il a commencé sous forme de troc et a persisté pendant des siècles dans des sociétés comme celle de l’Égypte des Pharaons. La production de nouveaux produits et le commerce entre différents peuples ne pouvant plus se faire uniquement sous forme de troc, la monnaie fît donc son apparition. En effet, pour procéder au troc il devait y avoir ce qu’Aristote appelait : « la double coïncidence de désir »². La monnaie devenait ainsi l’intermédiaire dans les échanges commerciaux. La mondialisation et les progrès technologiques ont mené ensuite le monde au développement du commerce international actuel.
Toutefois, ce développement s’est produit de manière inéquitable entre les nations du Nord et les pays du Sud. En effet, avec sa théorie des avantages absolus, Adam Smith tente de défendre l’idée du libre échange à la fin du 18e siècle :
« Un pays ne doit pas hésiter à acheter à l'extérieur ce que les producteurs étrangers peuvent produire à meilleur compte que les producteurs nationaux. Le pays qui vend un certain produit moins cher que tous les autres pays possède ainsi un avantage absolu pour ce produit. Un pays doit se spécialiser dans la production de biens pour lesquels il possède cet avantage absolu et acheter tous les autres biens. »3
Cette théorie ne tient pas compte toutefois des niveaux différents de développement entre pays et ce sont des pays développés qui profiteront de la productivité accrue dans tous les secteurs. Au début du 19e siècle, la pensée ricardienne, de David Ricardo, élabore la théorie de l’avantage comparatif où les deux