Commet.
En Bretagne, en 1689, l’abbé de Kerkabon et sa sœur accueillent un Huron du Canada, surnommé l’Ingénu, naïf, mais plein de bon sens. Pour les remercier, le Huron leur offre deux portraits dans lequel ils reconnaissent leur frère et leur belle-sœur : le Huron est donc leur neveu. Il décide de rester en France, d’autant qu’il est tombé amoureux de Mlle de Saint-Yves. Après une instruction religieuse un peu mouvementée, le jeune homme est baptisé. Sa marraine est Mlle de Saint-Yves. L’amour des deux jeunes gens rencontre trois obstacles : l’abbé de Kerkabon veut faire entrer son neveu dans les ordres, l’abbé de Saint-Yves a promis sa sœur au fils du bailli et le mariage est interdit entre filleul et marraine. L’Ingénu mène une contre-attaque victorieuse contre un débarquement anglais et part à Versailles recevoir le prix de ses services. En chemin, l’Ingénu fait halte à Saumur. Il trouve la ville déserte, car les protestants qui veulent rester fidèle à leur religion sont obligés de s’exiler. Un pasteur lui explique la politique menée par Louis 14 conte les protestants. Il lui apprend que les responsables de cette situation sont les jésuites qui veulent augmenter le pouvoir du pape en France. Le plus influent d’entre eux est le père de La Chaise, confesseur du roi. Indigné par ces révélations, l’Ingénu déclare qu’il prendra auprès de ministre de la Guerre, Louvois, la défense des protestants terrorisés par ses soldats, les dragons. Mais un espion jésuite, qui a entendu la conversation, se charge de prévenir par lettre le père de La Chaise des projets de l’Ingénu. Arrivé à Versailles, l’Ingénu ne peut voir ni le roi, ni le ministre de la Guerre. Il n’est pas récompensé pour ses hauts fais.
Clés pour le texte : Le conte philosophique à la croisée des genres Dans une première partie, notre regard ce portera sur l’enrichissement du contre philosophique, largement porté sur l’œuvre de Candide.
1. Le mélange des