Communication politique
Dans le cadre des campagnes pour l’élection présidentielle, la question de l’adhésion de la Guinée à la zone CFA a plusieurs fois été évoquée dans les questions des journalistes aux différents candidats. Deux options se sont dégagées des réponses avancées : la première est la réintégration de la Guinée dans la zone CFA, la seconde est celle de la gestion responsable de la monnaie guinéenne pour la stabiliser, avant une intégration plus large. En terme d’argument implicite, les défenseurs de la première option pensent qu’avoir une monnaie nationale serait un handicap pour la croissance, voire le développement ; tandis que ceux de la seconde option pensent le contraire. Autant les candidats à la présidentielle sont divisés sur la question, autant le sont les autres citoyens. Mon intervention, en tant que citoyen guinéen, vise à exprimer mon opinion fondée sur des arguments tant historiques, politiques, qu’économiques, contre la réintégration de la Guinée dans la zone CFA, tout en soutenant la seconde option. Cela, à travers les éléments de réponse à la question principale posée par les journalistes: La Guinée a-t-elle intérêt à réintégrer la zone CFA ? Ces éléments de réponse conduisent au démenti de l’argument selon lequel, une monnaie nationale serait un handicap pour le développement. Etant donné l’importance du sujet, j’invite les initiés aux questions monétaires à des réactions argumentées susceptibles d’enrichir le débat, dans l’unique but d’orienter le pays vers la meilleure option d’intégration monétaire. La Guinée a-t-elle intérêt à réintégrer la zone CFA ? ‘’L’histoire est à l’homme ce que l’arbre est à la feuille, et à la nation ce que la racine est à l’arbre. Sans histoire, l’homme errerait comme une feuille au gré du vent et du temps. Sans histoire, les peuples n’auraient point de fondements pour affronter durablement les agressions