Communication
Introduction
« Le métier de TF1, c’est d’aider Coca Cola à vendre son produit. Ce que nous vendons, c’est du temps de cerveau humain disponible ». La formule choc et méprisante de Patrick Le Lay, PDG de TF1, n’en finit pas de nous faire réagir. Elle confirme alors l’idée reçue que la télé a une influence sur notre comportement. En effet, nombreux sont aujourd’hui les questions à ce propos : la télévision favoriserait la tendance à l’obésité, les publicités influent sur nos comportements de consommateurs, les sondages agissent sur nos choix électoraux…
Qui n’a pas été outré par l’histoire tragique de Littletown, où un adolescent a tiré sur ses camarades reproduisant un acte de violence vu précédemment dans un film ?
Pourquoi existe-t-il une réglementation particulière en matière de sondages politiques préélectoraux ?
Pour quelles raisons les spécialistes de l’alimentation préconisent une diminution du nombre d’heures passées devant la télé pour les enfants atteints d’obésité (ou en phase de l’être) ?
Autant d’interrogations qui nous laissent croire que les médias influencent nos comportements.
Il reste maintenant à s’interroger sur la réalité concrète de pouvoir. Qu’en est-il vraiment ?
Deux éventualités s’imposent. D’une part, les médias ont une véritable influence sur nous. C’est indéniable. D’autre part, c’est l’être humain qui est conditionné à recevoir et intégrer ce que les médias « envoient » ; autrement dit, il est influençable. C’est donc le problème de l’illusion ou de la réalité de ce pouvoir qui est ici en cause. L’autre question, tout aussi importante est celle des effets que celui-ci engendre sur notre démocratie.
Nous nous attacherons donc dans une première partie à observer la (potentielle) réalité de l’influence médiatique (I), pour approcher dans une seconde phase ses conséquences démocratiques. (II)
I/ Le concret de la réalité du pouvoir démocratique
Notre