En lien étroit avec le thème de l’enfance développé dans le recueil, la figure du père apparaît comme un topos majeur dans certaines nouvelles. On pourra rappeler ici que Maupassant, suite à la séparation de ses parents en 1860 , il est parti vivre à Étretat avec sa mère et son frère. L’infidélité et l’absence de son père ont marqué le jeune Guy et c’est donc sans surprise que l’on observe l’importance de la figure paternelle dans certaines nouvelles. Philippe Remy, le forgeron, apparaît ainsi comme la figure du père idéal, présent et protecteur : sa puissance est soulignée dans la nouvelle à travers sa description physique et la description de son métier de forgeron (on pourra insister sur le champ lexical du feu qui sature la description de la forge à la fi n de la nouvelle, transformant Philippe en une créature héroïque et surhumaine). Aux antipodes de cette première fi gure, l’abbé Dentu est une figure plus complexe : sa proximité physique avec l’enfant semble révéler un désir de paternité, désir dont les larmes finales révèlent peut-être la frustration. Mais il s’agira de montrer aux élèves que, loin de la frustration, une autre forme de paternité est évoquée dans cette nouvelle : une paternité toute spirituelle qu’incarne cet homme d’Église vis-à-vis de son neveu : « Il restait ému devant cette larve d’homme comme devant un mystère ineffable auquel il n’avait jamais pensé, […] le grand mystère de la vie qui commence, de l’amour qui s’éveille, de la race qui se continue, de l’humanité qui marche toujours »