Comparaison entre Tristan et Iseult et la princesse de Clèves
En cela, leur histoire n'est pas morale. En entretenant son amour avec Tristan, Yseult bafoue les lois du mariage, qui viennent du pouvoir religieux. L'adultère est un péché qui met en péril l'ordre moral de la société dans ce roman. Alors que dans La Princesse de Clèves, la morale sociale est sauve, la morale intérieure ne l’est pas. La princesse de Clèves vit en effet un combat moral intérieur, celui du choix entre la vertu ou la passion, le devoir ou l’amour. Madame de Chartres, qui comprend l’amour de sa fille pour le duc de Nemours, l’encourage à se retirer du monde pour ne pas s’exposer à la …afficher plus de contenu…
En effet, ni Tristan, ni Iseult ne sont responsables de leurs sentiments (comme le dit Tristan « C'était notre destin »). Ils ne peuvent les contrôler car ils ont été envoutés par un philtre. De ce fait, malgré le fait que leur amour soit interdit, ils ne peuvent être considérés comme coupables. C’est ce qui rend cette œuvre tragique. On constate également que c’est un philtre qui les fait s’aimer, ce qui apparente leur amour à un poison. A la fin des trois années, Tristan et Iseult continuent de s’aimer, liés par leur aventure. Ils deviennent ainsi coupables, puisque dans l’adultère et étant en mesure de le rompre. Ce qui fait que leur amour est étroitement lié à la souffrance. Une fois l’effet du philtre terminé, l’amour devient lié au sentiment de culpabilité. Il génère le mal et les deux amants doivent se quitter. La raison rend leur séparation nécessaire mais la passion la leur rend intolérable.