La première moitié du 20è siècle a été marquée par la première et la seconde guerre mondiale, qui furent les guerres totales d’anéantissement de l’adversaire traumatisantes pour les populations. Les deux grands vainqueurs de cette guerre, les Etats-Unis et l’Urss, vont à partir de 1945, tenter de trouver une solution pour maintenir une paix durable. Puis, dès 1947, l’évolution des rapports de force entre ces deux superpuissances va entrainer des conflits. Ainsi, la seconde moitié du 20ème siècle est elle aussi marquée par la guerre. Toutefois, cette dernière est appelée guerre froide. L’expression est inventée après la guerre par le journaliste américain W. Lippman, et est réutilisée par l’homme politique B. Baruch. Les deux grands vont vouloir éviter un affrontement militaire direct par crainte de l’arme atomique dont dispose les Etats-Unis depuis 1945 et l’URSS depuis 1949, puis de l’arme nucléaire acquise par les américains en 1952 et par les soviétiques en 1953. Ils vont donc s’affronter indirectement en ayant recours aux instruments de la guerre totale, c'est-à-dire la propagande, qui est l’action exercée sur une population pour les convaincre de la supériorité d’une idée, ou encore à la répression des oppositions internes. Ce conflits est une conflit idéologique entre deux systèmes prétendants incarner l’avenir du monde et il reflète également une rivalité de puissance pour le contrôle de régions entières. Le sociologue R. Aron résume bien cette situation en déclarant de la guerre froide qu’elle est « une paix impossible, une guerre improbable ». La ville allemande de Berlin, premier théâtre de l’affrontement indirect des deux Grands, est l'un des lieux symboliques de cette guerre entre 1945 et 1989, car la rivalité entre les deux blocs a eu pour conséquence la partition de l’Allemagne en quatre parties, française, britannique et américaine (qui s’uniront en juin 1948 en un seul bloc occidental) ; et soviétique au lendemain de la seconde guerre mondiale.