Compromission de la justice
Un homme d’affaires burkinabé gruge son associé ivoirien : La justice ivoirienne interpellée
Publié le mercredi 16 fevrier 2011 | Le Temps
Y a-t-il des intouchables devant la loi ? L’histoire suivante relatant le conflit opposant l’homme d’affaires bukinabé, Ouédraogo Patounizambo (Pat.) à son associé ivoirien Assémien Pascal, est une belle illustration des souffrances que vivent des justiciables en Côte d’Ivoire.
Le 5 décembre 2008, M. Assémien Kouadio Pascal, cadre ivoirien, exténué par une affaire qui l’oppose depuis des années devant la justice à son associé Ouédraogo Patounizambo (Pat.), homme d’affaires bukinabé, s’adresse au président la République Laurent Gbagbo, dans un courrier dont voici un extrait : « Monsieur le président, je viens très respectueusement solliciter, par ce cri de cœur, à la fois votre statut de premier magistrat de ce pays et votre qualité d’homme épris de justice, pour le règlement d’un conflit purement commercial, auquel certaines personnes malveillantes lui ont donné malheureusement et à mon détriment, une teinture politique voire diplomatique ». Assémien Pascal est associé au tiers du capital de la société Cbo, créée en 1991 avec pour objet de distribuer les produits (boissons) issus d’une brasserie de la place. Pat. Ouédraogo détient les deux tiers des parts de cette société dont le siège était initialement à Issia avant d’être transféré à Abidjan. Concepteur et Directeur général de Cbo, Assémien Pascal met à profit le stock de 100 millions de Fcfa que le concédant a mis à la disposition de sa structure pour réaliser au terme du deuxième exercice, un chiffre d’affaires de 8 milliards. Le premier exercice, fait sur l’activité de 9 magasins implantés dans les principales villes de l’Ouest du pays, avec le travail de plus de 130 jeunes Ivoiriens (employés et commerçants), a réalisé 6 milliards de Fcfa. Fin 1992, une grave crise éclate entre les deux associés. Pat. Ouédraogo qui ne travaille pas à Cbo, outrepasse le