Compta
Asya, qui était anémiée au point d'avoir besoin de transfusions sanguines, affiche de belles joues comme celles des enfants de son âge en bonne santé. Un miracle, mais qui ne doit rien à la providence. Car, au-delà de son frère Umut-Talha (« notre espoir » en turc), c'est à la médecine et au courage de ses parents qu'Asya doit sa guérison.Il y a d'autres tentatives en cours« La greffe dont elle a bénéficié est une technique connue depuis une trentaine d'années en France en hématologie. En revanche, sans le diagnostic préimplantatoire (DPI) réalisé avant la naissance d'Umut-Talha, cette greffe n'aurait pas été possible, faute d'un donneur compatible », commente René Frydman, chef du service de gynécologie-obstétrique de l'hôpital Antoine-Béclère, à Clamart (Hauts-de-Seine). C'est là que l'embryon d'Umut a été réimplanté dans l'utérus de sa mère, après avoir été diagnostiqué comme non porteur de la pathologie.Parents de deux enfants atteints de bêta-thalassémie — Asya et son grand frère Mehmet, 7 ans —, ils ont bien essayé de procéder à une greffe de cellules souches par le biais d'une banque publique de sang de cordon. Mais aucun des deux enfants n'était compatible avec les cellules stockées. Seul un bébé-médicament, c'est-à-dire un enfant conçu avec l'aide de la médecine dans le but de soigner un membre de sa famille (voir ci-dessus), pourrait guérir Asya et Mehmet.Concepteur du premier bébé-éprouvette français en 1982, le professeur René Frydman est un pionnier en matière de procréation médicale assistée. La loi française a