Les moyens financiers mis à la disposition des organismes publics sont incontestablement, après les moyens humains, le facteur le plus déterminant dans la réussite de l’action administrative. Il n’est pas étonnant, d’entendre dire que la modernisation de l’administration et ses moyens d’action passe par la modernisation de la comptabilité publique dans tous ces aspects (juridiques administratifs et techniques). Il s’agit d’un axe principal dans le processus de modernisation de l’Etat (au sens large du terme), de sa gestion financière en particulier et de l’économie publique en général. Cependant, sa réussite repose en grande partie, non seulement sur une parfaite confection des textes, mais surtout sur la compétence des agents qui représente un facteur essentiel, sinon le premier, à prendre en considération au moment d’élaborer un système de comptabilité ; le degré de qualification des agents conditionne toutes les étapes.
En tant que discipline, la comptabilité publique en Algérie n’a pas bénéficié de recherches académiques poussées ; elle a intégré que timidement l’enseignement sous la rubrique des finances publiques. Dans les universités la comptabilité publique n’attire pas la foule des étudiants, bien que son importance pratique au sein de l’administration soit considérable. L’enseignement académique se préoccupe peu du dosage pratique qui est plus conséquent au niveau des instituts spécialisés (comme notre Ecole). Les développements au sein de l’administration ces dernières années sont d’une grande importance, il est temps de penser à les répercuter au niveau des enseignements avec l’apport théorique nécessaire à la compréhension et au développement de la discipline. Cet apport théorique est parfois négligé, pour des raisons souvent objectives, notamment la stricte spécialisation des cycles de formation. Ce déficit est plus ressenti dans les concours administratifs