comptabilité
Ross Watts et Jerold Zimmerman sont associés dans la fondation d’un courant de recherche. Aussi allons-nous les considérer comme un auteur unique, ce qui nous amènera, bien qu’elles soient également significatives, à négliger leurs contributions individuelles. Jerold Zimmerman est en particulier l’auteur de nombreuses communications en comptabilité de gestion (1977, 2001) et Ross Watts a écrit sur la politique de dividendes (1973) : mais leurs contributions respectives ont été occultées par leur travail commun.
Le programme de recherche initié par Watts et Zimmerman s’inscrit dans le cadre de l’approche positive ou empirique de la recherche en comptabilité. Autrement dit, ils s’intéressent aux déterminants et aux conséquences de l’information comptable sur diverses parties-prenantes (marchés, investisseurs, dirigeants, prêteurs…). Les pratiques et les comportements comptables sont pour eux des objets de recherche et de théorisation ; et leur approche se distingue de (s’oppose à ?) l’approche dite « normative » qui cherche à guider la pratique comptable (Colasse, 2000).
Watts et Zimmerman ont défendu une approche positive de la recherche comptable et ont plus particulièrement développé la théorie politico-contractuelle. Leur courant de recherche n’est donc que l’une des branches de la théorie positive. Il existe toutefois une confusion entre théorie positive et théorie politico-contractuelle, confusion entretenue par Watts et Zimmerman qui ont intitulé leur livre de 1986 : Positive Accounting Theory. Dans la suite de cet article, nous nous concentrerons sur l’approche politico-contractuelle.
Quatre contributions de Watts et Zimmerman semblent particulièrement importantes dans le développement de la théorie politico-contractuelle. Leurs deux premiers articles (1978 et 1979) présentent leur cadre d’analyse. Dans ces contributions, les auteurs sont particulièrement véhéments