Dans l’extrait des chapitres 41 et 42 de L’ignorance1 de Milan Kundera, Josef rencontre son vieil ami N. qui lui montre son appartement. Après trop de papotage, Josef insiste de lui poser des questions sur la situation politique de la région. L’auteur met en justesse le thème de la nostalgie de la patrie que ressent Josef envers sa ville natale de Prague. Cette nostalgie c’est le sentiment que l’on ressent envers « une terre d’où on s’est éloigné et qu’on ne sait quitter »2. Dans l’extrait elle est représentée par l’insistance que démontre Josef à savoir ce qu’il se passe à Prague. Après du papotage avec N., il réalise qu’ « il était heureux dans [ce] pays » (LI, 181), mais l’absence de questions au sujet de sa vie met en évidence un deuxième thème, c’est-à-dire une amitié fané. Durant les trois jours que Josef visite Prague, ses amis ne se contemplent que de leurs vies et non sa vie après avoir émigré. « Ni N., ni sa femme ne [lui posèrent] aucune question » (LI, p.183) de sa vie en tant que Danois. Lorsqu’ils se disent au revoir, ils se « regardèrent s’éloigner» (LI, p.184) tout comme leur amitié. Puisque personne ne semble s’intéressé à lui, il se sent comme s’il n’a plus un grand ami avec qui il partage beaucoup de bons souvenirs ensemble. Pour finir, on voit que Josef a de la misère à se sentir à l’aise à Prague. À chaque fois qu’il est content, une idée d’ignorance lui frappe et l’aveugle des bons souvenirs qu’il a avec ceux qui lui sont proches. Le déplacement qu’il a fait comme choix de vie cause un changement dans sa vie sociale qui ne peut être ignoré.
323 mots

Bibliographie
KUNDERA, Milan, L’ignorance, Paris, Gallimard, coll. « folio », 2005.
MAGGIORI, Robert, Nostalgie, mal de terre, Libération Livres, http://www.liberation.fr consultez le 3 avril 2013