Concentration dans l'industrie chinoise
La Chine inquiète. Alors que la poussière de l’effondrement financier mondial se dissipe, un nouveau dragon surgit à l’horizon, un nouveau maître du monde gonflé de la faiblesse des anciennes puissances. Vue de Washington, Berlin, Paris ou Tokyo, la Chine est la grande gagnante de la crise. Elle a mis moins de six mois pour effacer les stigmates de la tempête financière. Les statistiques qui illustrent ce redémarrage ont quelque chose d’effrayant au regard des timides signes de reprise en Europe. Durant l’été, la croissance chinoise est nettement repassée au-dessus des 8 %, seuil magique à partir duquel la machine économique crée suffisamment d’emplois pour absorber les nouveaux arrivants sur le marché du travail. L’investissement a affiché un bond de 33 % par rapport à la même période de l’an passé. Le gouvernement de Pékin n’a pas lésiné, avec l’annonce, en décembre 2008, d’un plan de relance de 460 milliards d’euros, soit presque 13 % du produit intérieur brut. Il a aussi donné l’ordre aux banques d’ouvrir largement les vannes du crédit. Le dragon rugit à nouveau.
Mais la Chine s’inquiète aussi. Pour calmer la grogne sociale qui montait, le Premier