Conclusion histoire de 45 à nos jours
En guise de conclusion ouverte : espoirs et zones d’ombre Le problème pour parler de l’économie depuis 1945 est double : - d’une part il faut raisonner selon plusieurs temps : le temps long ou court : les hommes raisonnent à une échelle de temps court qui n’a rien à voir avec les cycles économiques : ce qui est frappant, c’est que durant la période 45-73, les gens n’ont pas eu conscience du progrès qu’ils vivaient : en effet, des sondages réalisés en France des années 50 à 70 montrent que la population ne percevait pas le fait qu’elle était en train de vivre une période de croissance exceptionnelle.- On parle aujourd’hui d’une nouvelle croissance : l’ouverture d’une telle période conduit donc à une relecture de la période précédente qui apparaît aujourd’hui souvent comme un moment de transition entre deux cycles économiques favorables : les 30 glorieuses apparaissent finalement comme une période trop favorable et anormale dont les forts rythmes de croissance s’expliquent notamment par le chantier de la reconstruction d’après guerre.Les espoirs et les zones d’ombre alternent aujourd’hui : d’une part il y a l’électronique et l’informatique qui se développent. De nouveaux produits apparaissent et des secteurs plus anciens comme l’électroménager ou l’automobile se trouvent profondément renouvelés. Le rapport au travail s’en trouve bouleversé car le temps de travail qui représentait 70 % dans le temps d’une vie éveillée en 1850 et 42 % en 1900 n’en représente plus que 14 % dans les sociétés industrialisées. Le chômeur des années 90 cruellement frappé l’est cependant moins que celui des années 30.D’autre part, il reste des zones d’ombre car le chômage ne frappe pas tout le monde de la même façon : il touche surtout les non-qualifiés, les jeunes et les femmes. L’Europe compte plus de 18 millions de chômeurs en 95 contre 3 en 1970.. L’emploi précaire s’est accru et les écarts de revenus s’accroissent. La différenciation fragilise la cohésion des sociétés et