concours
Parce qu’elle est codifiée, la pratique contemporaine du sport conduit à abaisser le degré de violence qui était auparavant autorisé dans des jeux comme ceux du stade où la violence était de mise. On peut songer aux courses de chars qu’ont remis en scène certains péplums, comme Ben Hur, ou plus récemment Gladiator et la série Rome. En s’institutionnalisant, le sport s’est doté de règles. Il est le produit de ce qu’un sociologue comme Norbert Elias nomme « un processus de civilisation ». Celui-ci conduit les individus à s’auto contrôler lorsqu’ils pratiquent un sport, mais aussi lorsqu’ils assistent à une manifestation sportive. La rivalité entre des joueurs dans le cadre de compétitions sportives se fait dans le cadre de règles précises dont l’application est garantie par un arbitre. L’éthique sportive guide les compétitions modernes, à la différence des jeux anciens. Il n’est par exemple plus possible de gagner un match de boxe en brisant les doigts de son adversaire. Le sport permet donc un relâchement des tensions.
Cependant, la violence liée au sport peut se manifester à différents niveaux.
Il y a en effet dans la pratique sportive une volonté de se dépasser et d’entrer en compétition avec soi-même ou avec les autres. Cette compétition conduit certains individus à rechercher leurs limites pour les dépasser. Elle peut se réaliser en solitaire, comme dans le cas des courses de voile, ou en groupe, comme dans le cas du marathon. En faisant de la performance un objectif premier, la pratique sportive peut conduire amateurs ou professionnels jusqu’au dopage, et les amener à rechercher des états limites au risque de leur vie.
Le sport suscite également des émotions pour les spectateurs, pour qui un match, une compétition, représente un moment intense. Le spectacle sportif permet aux supporters de faire corps autour de leur(s) idole(s). Les logiques d’identification nées de la compétition sont mises en avant par des groupes qui se distinguent,