Condide invention
Quand ils furent aux frontières d’electro town : « Vous voyez, dit Cacambo à Candide, que ce continent-ci, ne vaut pas mieux que l’autre ; croyez-moi, retournons au plus vite en Europe. – Comment y retourner, dit Candide, nous n’avons plus un sou ; et où aller ? Si je vais dans mon pays, je n’aurai pas de travail, ni allocation, ni maison, la vie y est bien trop chère ; si je retourne au Portugal, on m’en expulsera comme les roms l’ont été de France ; si nous restons dans ce pays-ci, les problèmes de respiration vont empirer. Mais je sais que Mademoiselle Cunégonde ne devrait pas habiter bien loin, et je ne pourrais me résoudre à la laisser ici. - Allons plutôt au Canada, nous y trouverons les français. Prions pour qu’ils nous aident et que Dieu ait pitié de nous.
Il n’était pas simple d’aller au Canada, ils savaient à peu près dans quelle direction marcher, mais la route sembler s’étaler à l’infini. Les voitures, à côté, elles, ne la faisaient qu’en quelques minutes. S’ils avaient été moins pauvres, ils en auraient certainement acheter une.
Ils marchèrent un jour et une nuit, et n’en pouvaient plus. Leurs chaussures commençaient à leur faire mal, étant très abimées, et la respiration était rauque. La route serait vraiment très longue. Cacambo, qui donnait toujours ses bons conseils depuis la veille, dit à candide : « Voyez ce que nous sommes, les jambes, la tête et les poumons sont morts ; il faut trouver une autre solution. Demandons à une de ces voitures de s’arrêter et de nous emmener au Canada. – Quelle bonne idée ! Allons-y ! »
Une voiture s’arrêta enfin. L’homme qui la conduisait leur demanda où ils allaient, fut étonné de la réponse et leur expliqua qu’il les déposerait à Electro-méga-city d’où ils auraient ensuite la possibilité de se rendre au Canada. Même en voiture, la route ne paraissait ne plus finir, jusqu’à ce que le chauffeur, très gentil d’avoir eu