condition humain
Nous étudions un extrait de La Condition humaine écrit en 1933 par écrivain français André Malraux. Ce roman est rédigé entre les deux guerres et s’inscrit dans le mouvement de la littérature engagée. En 1950, ce roman gagna le nom du Grand prix des Meilleurs romans du demi-siècle.
Nous nous intéressons ici plus précisément à l’incipit qui nous évoque un passage clé de l’œuvre qui risque de faire basculer le destin de Tchen.
Comment cet incipit plonge le lecteur au milieu de l’action et provoque une réflexion sur la condition humaine ?
Tout d’abord, nous verrons que la mise en scène habile reflète les angoisses du personnage puis nous analyserons la psychologie complexe de Tchen, victime d’un conflit intérieur.
Pour commencer, cet incipit est original puisqu’il nous place toute de suite au cœur de l’action du roman (c’est-à-dire in medias res) ce qui permet une mise en scène habile qui reflète les angoisses du personnage. Cette mise en scène est mise en valeur grâce à des informations temporelles très précises comme « 21 mars 1927 » et « minuit et demi » (l.1). L’écrivain utilise l’imparfait de description « frapperait » (l.2), « tombait » (l.4)… pour que la scène est un air réaliste. Ainsi que le conditionnel qui permet de soulever des interrogations sur la condition humaine et renforce le suspense : « tenterait-il ?... » (l.2). Malraux use d’une description symbolique du lieu à l’aide d’une opposition de la lumière qui symbolise la vie et la nuit qui représente la mort, d’un champ lexical de l’ombre et de la lumière qui s’oppose : « une ombre » (l.5), « lumière », « pâle » (l.7).Ce qui angoisse et oppresse le lecteur comme le personnage Tchen. « Les barreaux » (l.8) représentant une prison, « La moustiquaire » (l.2), et la « mousseline blanche » (l.4) accentuent cette sensation d’oppression. Le narrateur utilise deux point de vue un omniscient qui nous fait percevoir les sensations et sentiments de Tchen et un interne où le lecteur