Condition humaine
I - Les caractéristiques de l'énonciation - Entrée « in media res ». Le nom du personnage est cité en premier mot. 1. Le point de vue. a. Le narrateur omniscient - Aucun élément d'explication sur aucun des deux personnages. Ni sur Tchen, ni sur sa cible. Il ne nous dit pas pourquoi il va le tuer. - Il voit le personnage comme s'il le connaissait ; d'où une certaine frustration du lecteur. - Le narrateur omniscient connaît l'action de Tchen. Le fil conducteur du passage est l'acte de tuer cet homme. - Il y a une certitude de l'action : « cet homme devait mourir ». - Le narrateur omniscient connaît les certitudes et les limites du personnage : « l'angoisse lui tordait l'estomac », « fasciné par ce tas de mousseline blanche ». b. La focalisation interne. - La plupart des éléments de la scène sont donnés par les sensations du personnage. Exemples : sensations visuelle, auditive : « mousseline blanche », « corps moins visible qu'une ombre », « Klaxon », « vacarme ». - La tournure des phrases nous permet de voir qu'il s'agit d'une focalisation interne. - Une problématique se pose au personnage : au fur et à mesure que le texte se déroule, on comprend la motivation de Tchen : il faut qu'il empêche sa cible de crier. - On retrouve la focalisation interne par les phrases simplifiées, voire elliptiques : « combattre, combattre », « découvert ? ». Certaines réflexions montrent la focalisation interne : « il se répétait », « il savait qu'il le tuerait ». 2. La temporalité - Il y a une double indication de temps (21 mars 1927, minuit et demie), significatives d'un côté, peu importantes de l'autre. - On a l'impression d'un temps immobile, non mesuré et non mesurable. Le seul marqueur est l'évolution des klaxons. Aucun autre repère ne montre que le temps passe. 3. Le lieu - On ne sait pas dans quel contexte se situe le roman. - Le lieu de l'action donne l'idée d'un